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Jumelles : quoi de neuf en 2017

Jumelles : quoi de neuf en 2017 ?

Les grandes étapes au fil du temps

A l'origine, les jumelles étaient des "lunettes binocles", c'est à dire deux lunettes d'approche accolées permettant d'utiliser les deux yeux avec plus ou moins de succès. Cela date du 17ème siècle et elles utilisaient des lentilles mais pas de prismes, offrant un champ étroit et des grossissements faibles. Elles sont énormes, peu performantes, d'emploi difficile. Leur utilisation est militaire, mais elles sont largement de simples curiosités.

Au 19ème siècle, rendues plus compactes, les jumelles entrent dans les salles de spectacles et partent à la chasse. Mais surtout, l'Italien Porro invente vers 1850 les prismes redresseurs qui vont en faire des instruments nettement plus performants. Ce sont les "jumelles à prismes de Porro", encore vendues aujourd'hui quoiqu'un peu démodées. Abbe, employé de Carl Zeiss réinvente et améliore le système de Porro à la fin du siècle.

L'architecture à prismes en toit de Schmidt-Pechan apparaît au tout début du 20ème siècle, mais elle s'accompagne de sérieux problèmes techniques. En 1922, la marque allemande Hensoldt du groupe Zeiss commercialise les premières jumelles à prismes en toit, qui deviendront la solution dominante 50 années plus tard, grâce à sa compacité et à la possibilité d'obtenir des instruments étanches.
Dans les dernières décennies du 20ème siècle, l'usage des jumelles se démocratise et s'étend aux loisirs, ce qui provoque une explosion du nombre de dépôts de brevets en tous genres. L'Allemagne et le Japon sont les centres mondiaux de production, mais la Chine prendra bientôt le relais.


Des Hensoldt Dialyt 8x36 à prismes en toit


Jumelles sans prismes dites "de Galillée".

Le 21ème siècle

Beaucoup de progrès ont été accomplis, les jumelles sont compactes, très performantes, relativement peu coûteuses (certaines, du moins) et largement diffusées dans un grand public plus cultivé et qui dispose de plus de loisirs. Mais il faut trouver des nouveautés pour se distinguer dans un monde férocement concurrentiel.

Ce sont les verres ED (extra-basse dispersion) qui vont faire le buzz durant plusieurs années (nous en parlons largement autre part). En 2017, ils sont devenus à tel point courants que certaines marques ne jugent même plus utile de préciser qu'elles les utilisent sur leurs modèles.  Ils ne sont d'ailleurs pas une panacée universelle.
Les jumelles stabilisées (comme des téléobjectifs) peinent quant à elles à convaincre le public. Leur poids et leur prix sont de sérieux obstacles. Les grandes maisons poursuivent leurs recherchent pour optimiser la transmission lumineuse, le poids, le confort, etc, etc... et certainement pour réduire leur prix de revient, mais ce sont des petites touches peu utilisables par les services marketing.

Ce qui sera la nouvelle mode se dessine désormais : les aplanisseurs de champ. Ces lentilles correctives produisent une image plate et nette d'un bord à l'autre, sans la déformation et le léger flou engendrés par les lentilles courbes. Diverses marques ont introduit le système timidement depuis plusieurs années, essentiellement des marques spécialisées en astronomie, domaine où le champ plat est tout sauf une nouveauté. Mais c'est Swarovski qui, en bon market leader, fait comme s'il avait réinventé le concept avec ses jumelles EL Swarovision et ses longues-vues ATX. Leica, Zeiss, Nikon et d'autres sont aussi désormais dans la course au champ plat.


Les verres ED : grande nouveauté des débuts du 21ème siècle



Schéma présentant l'effet d'un aplanisseur de champ

De véritables progrès ?

On n'en est plus à la période des grands pas en avant, comme avec les prismes de Porro ou ceux de Schmidt-Pechan mais effectivement, de bons verres ED et un champ plat bien géré * font progresser les performances des jumelles. Le souci est qu'ils en font aussi diablement progresser les prix ! Cependant, qu'on se le dise, il existe toujours d'excellentes jumelles qui n'ont ni verres ED, ni lentilles aplanisseuses de champ.
* Notre vision "naturelle" nous fait percevoir une calotte de sphère et non un champ plat. Notre cerveau est donc habitué aux champs courbes et observer avec des jumelles à aplanisseur de champ donne parfois l'impression de voir une image "qui roule", ce qui n'est pas agréable. Avec l'expérience, les fabricants proposent désormais des modèles où ce problème n'est plus sensible.
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